Rapt… ou comment mourir au cinéma

La semaine dernière Super DamonX m’a convié à une proj’ privée du prochain film de Lucas Belvaux: RAPT avec Yvan Attal et Anne de Consigny.

En quelques mots voilà le topo: Un dirigeant d’une grande entreprise se fait kidnapper. Comment est-ce que cela va se dérouler? On le suit dans sa solitude face à ses ravisseurs. On voit la pression de la famille. Les secrets dévoilés.

Sur le papier ça rend pas mal. Mais alors qu’une prod’ américaine (bouh! le vilains ricains) nous aurait sorti un film à s’en prendre pleins les yeux, avec de la tension (et sans forcément des effets spéciaux), ici on s’enfonce dans les longueurs, la torpeur et l’ennui. J’aime pas forcément dire du mal d’un film, mais il est rare que je m’enfuie d’une séance, en ayant l’impression d’avoir été kidnappée pendant 6 semaines (comme notre héros) et d’avoir vécu le calvaire d’Yvan Attal…

En dehors de ce dernier, je le trouve extrêmement mal joué. J’ai eu l’impression de voir une pièce de théâtre, mais sur écran, ce qui fait qu’au final il n’y a même pas le côté humain d’une pièce. Les dialogues sont ampoulés à n’en plus pouvoir. Certes, le film se situe dans les « hautes » sphères de la société, mais ce n’est pas une raison, pour faire des dialogues monotones, et soporifiques.

En fin de séance, chose qui d’habitude m’intéresse et que j’apprécie, nous avons eu le droit à rencontrer le réal. Et là c’était la fin de la fin! Pire que le film! j’ai cru mourir! La palme de la question stupide ira à une jeune femme (ou pas) (qui doit pas beaucoup ouvrir les yeux, ou alors uniquement dans les magazines) disant que les deux petites actrices qui interprètent les filles d’Yvan Attal sont « naturelles », à l’inverse des filles de cette génération qu’on voit tous les jours dans la rue (sous entendu tatouées, percées…). Là, j’ai cru bondir de mon fauteuil! ouvre les yeux ma biche, il n’y a pas que des biatchs en ville!

Bref… ça aurait pu donner un film intéressant (puisque inspiré d’un fait divers vieux de 30 ans), mais en fait non.

Mais je me dois de vous dire qu’il sort le 18 novembre dans nos salles obscures… Et qu’à moins que vous soyez masochistes (ou alors insomniaques ça peut être un bon remède), n’y allez pas!

6 réflexions sur “Rapt… ou comment mourir au cinéma

  1. Tant pis pour toi tu l'auras voulu !

    Tout d'abord quelle idée d'aller voir un film d'un genre que tu détestes ?! Il s'agissait clairement d'un film « psychologique » et qui plus est français ! Toi qui ne voulais pas voir « Un Prophète » pour ça…

    Oh et puis j'ai pas envie de répondre point par point, je dirais pourquoi je l'ai aimé (même s'il n'est pas exempt de défauts, dont le jeu étrange de la fille aînée) quand je pondrai mon billet, mais au moins tes lecteurs savent que certains ne partagent pas cet avis si violent ;) (enfin au moins moi quoi…)

    Quand à la séance de questions/réponses du réalisateur, c'est surtout les questions et remarques bateaux de la salle qui m'ont fait honte, mais Lucas Belvaux nous a vraiment offert pleins de détails passionnant sur sa méthode de travail.

  2. Même pas peur! :P
    J'avoue n'avoir pas du tout regarder où je m'étais les pieds… au moins la prochaine fois je regarderai à deux fois avant d'accepter l'invitation d'un ami!
    On n'est pas d'accord souate! mais je reste sur ma position que ce film est mauvais! :D mon avis n'est pas violent, il est le mien :)
    (en fait tu es masochiste?)

  3. la force du cinéma c'est d'avoir des avis variés sur un même film (je ne partage pas ton analyse sur le film) par contre l'idée du débat était justement d'essayer de comprendre / discuter avec le réalisateur.
    Lucas Belvaux était venu pour expliquer son film et surtout discuter avec vous, il aurait fallu que tu poses des questions si tu trouvais celles de l'assistance sans intérêt…

  4. effectivement la force du cinéma est d'avoir des avis variés et la force des blogs perso de donner son opinion. Oui je n'ai pas aimé le film.
    Pourquoi je n'ai pas posé de questions? Parce que je n'ai trouvé aucun intérêt à en poser, pas besoin d'éclaircir des choses que je n'aime pas. Je suis de nature curieuse, mais je n'ai pas besoin de m'encombrer l'esprit d'informations superflues.
    J'ai trouvé le film lent, mal ficelé (avec en plus deux montages de scène « foirés » avec bande qui saute) et les dialogues insipides. Bref. Je ne reviens pas dessus. Désolée de ne pas avoir aimé, ni le film ni le débat.

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